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JE VEUX ALLER VOIR UN PSY …

Par Karine RENARD, psychothérapeute, docteure en sciences de l’éducation 06.61.01.53.46

Comment ça se passe ? Pour combien de temps ? A quoi dois-je m’attendre ?

Dans ce texte informatif vous trouverez : le temps d’une séance et d’une psychothérapie, le déroulé et le contenu des séances.

Voici quelques réponses. Bien sûr elles ne valent que dans le cadre de rendez-vous à mon cabinet, je ne parle que pour moi : j’ai construit ma pratique au fil de mon expérience, de mes formations, et comme chaque professionnel du soin psychologique et éducatif, c’est aussi une affaire de personne et de rencontre ( voir mon parcours).

Chaque personne est unique. En tant que psychothérapeute il m’importe que chacun trouve le chemin qui lui convient, en y prenant le plus de plaisir possible, et en évitant les souffrances qui peuvent l’être. Il s’agit souvent d’apprivoiser ce qui fait mal, de comprendre d’une part ce qui tourmente, d’autre part comment faire disparaitre, réduire ou transformer cet état. C’est souvent un chemin pour s’accepter tel qu’on est, être fier de soi, quoi qu’en pensent les autres.

Une séance dure de 50 minutes à 1 h00. Parfois une seule séance suffit, 5 à 10 séances sont assez courantes, parfois les séances vont durer plusieurs mois.

Le contenu des séances peut varier selon les besoins. Un échange sincère et respectueux se met en place :

  • Parler : pour permettre de lâcher ce qui pèse, la parole est essentielle. Parler de ce qui fait mal, des doutes, libérer les tensions et les conflits. C’est le modèle de la décharge. Chacun a entendu que le fait de parler, ça fait du bien. Mais parler à une personne professionnelle, qui ne juge pas, renforce cet effet libérateur de la parole posée ; Pour ne pas garder ce qui fait mal en soi, éviter de ruminer et laisser son « théâtre mental »  prendre toute la place.
  • Expliquer et comprendre : Il va être important de dévoiler des problèmes/conflits anciens qui ressortent dans le présent. Accepter qu’une situation que l’on croyait enfouie ou réglée ressorte encore et toujours. La raison du mal-être de maintenant est parfois à cause d’une situation ou d’un contexte vécu il y a longtemps, parfois dans l’enfance. Le corps est un petit malin, comme l’inconscient. Vous croyez avoir enfoui le problème très loin, mais il revient vous tourmenter encore et toujours, parfois sous une autre forme.  Par exemple, la personne qui vous avait dit « tais-toi » quand vous étiez enfant et que vous vouliez parler ne pensait pas que des années plus tard vous n’arriveriez toujours pas à vous exprimer en groupe, que la honte de mal dire serait toujours présente. Prendre conscience d’une situation passée qui pèse permet de la regarder vraiment, de l’analyser et de s’en dégager, de juger la situation et de réfléchir quoi en faire, ensemble. Une parole en appelle une autre, le psychothérapeute relance, questionne, le patient s’éclaire lui-même. Souvent la personne a les solutions à son problème mais n’arrive pas à les connecter ensemble, à les ajuster. Une part de nous est dans l’ombre, bien au chaud dans notre cerveau mais parfois ça stagne et empêche de vivre pleinement… 
  • Clarifier et contenir : mon rôle de psychothérapeute est d’aider à « trier », à soulager la confusion des idées qui s’emmêlent avec les émotions et les sentiments. Quand ça va mal, tout devient difficile et le discernement est compliqué. C’est le modèle de la contenance. Le patient fait l’expérience de raconter son histoire et ses soucis dans un espace précis, avec une personne en qui il a confiance. J’accueille cette parole et je travaille pour que les pensées du patient s’organisent, deviennent plus fluides, il se réassure. Je propose des explications et nous trouvons du sens au présent, à ce qui se vit là, maintenant. Nous parlons de ce qui vient : de la culpabilité, de la honte, de la joie, de l’amour, de la haine, de la peur, des relations avec les autres… Est-ce que c’est normal, ou pas, de la peur de ne pas être à la hauteur par exemple. Ce n’est pas toujours facile d’aller plonger dans son passé, ni dans son présent, mais je suis là pour soutenir et aider dans les moments difficiles des séances. Ces moments sont souvent des moments de soulagement en définitive.
  • Il est à mon sens indispensable de travailler à partir des situations concrètes. Ici je suis sur le versant comportemental du travail. Pour une situation problème, nous reprenons la situation et nous l’analysons ensemble. Qu’est ce qui s’est vraiment passé, quel est le bon, le moins bon ? Que changer ou dire de différent, qu’est ce qui s’est passé vraiment, etc… Si demain je revivais la même situation, je changerai quoi ?
  • Une relation de confiance doit s’installer entre le patient et son thérapeute. C’est une condition de la qualité des échanges et de la progression. C’est pour cette raison qu’en début de travail, si la souffrance est très importante nous auront le plaisir de nous voir de façon assez rapprochée dans le temps, une séance tous les deux mois ne servira à rien. J’aimerai avoir une baguette magique et avec une formule soulager les peines et les désespoirs, mais je vous mentirai. Le travail se fait à deux et peut parfois prendre du temps. Une psychothérapie c’est aussi une construction relationnelle. Le changement prend souvent du temps. La souffrance que le patient ressent à souvent mis des années à se construire, il faut du temps pour déconstruire les pensées jugeantes sur soi, modifier des systèmes de communication et rechercher ce qui est bon pour soi, faire des choix, trouver la confiance en soi.

Aller voir un psy c’est trouver un lieu d’apaisement, d’existence, de sécurité. C’est un espace que la personne s’offre à elle-même et dont elle n’a à rendre compte à personne.

Par Karine RENARD, psychothérapeute, docteure en sciences de l’éducation et psychomotricienne 06.61.01.53.46

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